En quelques mots
La dysfonction érectile ou troubles de l'érection se caractérise par des difficultés à obtenir et/ou maintenir une érection suffisante permettant une activité sexuelle.
Les origines de la dysfonction érectile
Les troubles de l'érection résultent souvent de facteurs de risque multiples. Une durée minimale de trois mois de ce trouble est communément admise pour asseoir le diagnostic.
En France, 2 millions d'hommes seraient concernés et près d'un homme sur 3 après 40 ans souffriraient de problèmes d'érection. L’âge est un facteur majeur dont l’influence s’explique par des déficits neuro-sensoriels d’installation progressive, des déficits endocriniens en particulier androgéniques, et l’apparition de co-morbidités associées, principalement cardiovasculaires (diabète, hypertension artérielle, dyslipidémies, usage de médicaments anti-hypertenseurs).
L’insuffisance rénale, la dialyse rénale, l’acte chirurgical prostatique ou les traumatismes pelviens, la consommation d’alcool et de tabac, les états anxio-dépressifs sont aussi des facteurs de risque reconnus. La prise en charge thérapeutique souvent toujours l’adaptation des traitements des éventuelles pathologies incriminées dans la dysfonction érectile.
Origines anatomique
- Fibrose pénienne
- Maladie de Lapeyronie
Origines médicamenteuses
- Antihypertenseur
- Antidépresseur
- Antipsychotique
Origines psychogènes
- Dépression
- Troubles anxieux
Origines vasculaires
- Diabète
- Maladies cardiovasculaires
- Athérosclérose
- Hypertension
- Actes chirurgicaux
- Sclérose en plaque
- Maladie de Parkinson
- Hypogonadisme
Les traitements
de la dysfonction érectile
Le choix du traitement doit être discuté avec un médecin afin d’obtenir toutes les informations nécessaires à son utilisation et les précautions d’emploi. Il existe différentes solutions thérapeutiques adaptées à chaque patient.
Les médicaments par voie orale existent en prise à la demande ou en prise quotidienne, efficace après stimulation sexuelle. Des traitements locaux sont également disponibles comme la crème à appliquer localement (délivrance d'une goutte de crème à l'extrémité du pénis) et les injections intra-caverneuses dans le pénis.
D'autres solutions peuvent être proposées comme le vacuum ou "pompe à vide" qui permettent une action mécanique pour déclencher l'érection ou l'impact pénien lorsque les autres méthodes ont échoué.
Traitements oraux
Les médicaments par voie orale existent en prise à la demande ou en prise quotidienne. Il faut une stimulation sexuelle pour permettre l’afflux sanguin vers le pénis et induire l’érection. Ils sont disponibles sur prescription d‘un médecin et nécessitent des précautions d’emploi à respecter.
La crème à appliquer localement
Un applicateur unidose permet de délivrer une goutte de crème à l’extrémité du pénis (méat urinaire). Une stimulation locale est nécessaire pour permettre la diffusion du produit. Le patient doit être formé à la technique d’auto-administration par un professionnel de santé. Elle se conserve au réfrigérateur.
Les injections intra-caverneuses
Ces traitements nécessitent des injections dans le pénis, au niveau de la partie supérieure (corps caverneux) pour induire une érection. L’apprentissage de la piqûre doit être supervisée par un professionnel de santé.
Le bâtonnet intra-urétral
Un dispositif composé d’une tige doit s’insérer dans l’urètre pour libérer un micro-suppositoire dans la verge. Un médecin doit montrer au patient comment l’utiliser et s’assurer que le mode d’administration est maitrisé par le patient.
Le vacuum ou "pompe à vide"
Ces dispositifs sont à positionner autour du pénis pour provoquer un vide. L’afflux de sang et dont l’érection est obtenue grâce à la différence de pression. Un anneau doit être placé à la base du pénis pour maintenir l’érection.
L'implant pénien
Si chacune des autres méthodes échouent, il existe une approche chirurgicale. Une prothèse gonflable (deux implants) est implantée dans le pénis au niveau des corps caverneux. Ces implants permettent l’obtention d’une érection mécanique en appuyant sur la pompe, insérée dans le scrotum.